lundi 21 mars 2011

Lundi le 21 mars 2011

04h30 je me suis levé, je me suis habillé et je me suis installé devant l’ordinateur dans la chambre d’amis pour m’interroger sur le vocabulaire français et lire mes mails, regarder mon compte en banque, voir les dernières nouvelles, la météo etc.
06h00 j’ai fait mes exercices des hanches, puis je suis descendu. Lois dormait toujours.
07h00 je suis rentré. J’ai pris le petit déjeuner: une pomme et du müesli, et une tasse de thé. J’ai pris mes médicaments et je me suis rasé.
07h30 j’ai laisser notre petite chatte, Polly, sortir dans le jardin de derrière, et je lui ai donné à manger. Je me suis déshabillé, je me suis lavé, et je me suis rhabillé.
08h00 j’ai servi du thé à Lois au lit et on a parlé une demi-heure.
08h30 j’ai passé chez le médecin pour remettre l’ordonnance renouvelable pour les médicaments que je prends pour mon hypertension.
09h30 Je suis allé à la banque pour ouvrir un compte en banque dans mon rôle d’exécuteur testamentaire. Lois m’a accompagné.
11h00 Nous sommes allés à la chambre mortuaire pour remettre le programme et la CD pour la service funèbre de mercredi pour ma pauvre mère.
11h30 Nous avons passé à la pharmacie pour rendre au pharmacien les médicaments périmés que nous avons trouvé dans la maison de ma pauvre mère.
12h00 Nous avons passé à la maison de ma pauvre mère pour prendre son courrier et augmenter le chauffage pour mon frère, qui arrive ce soir.
13h00 On a déjeuné à deux: agneau rôti avec pommes de terre et chou frisé.
14h00 Je suis monté à l’étage pour faire un petit somme. En attendant Lois a fait le repassage dans la buanderie.
15h00 Je me suis levé et je me suis installé devant l’ordinateur pour faire des transactions bancaires sur internet.
16h00 Nous avons pris du thé à deux dans le salon.

dimanche 20 mars 2011

Dimanche le 20 mars 2011

05h00 Je me suis interrogé sur le vocabulaire français à l’aide de mon ordinateur et du logiciel Supermemo dans la chambre d’amis. Lois dormait encore.
06h00 J’ai lu mes mails et j’ai répondu à un message de notre fille cadette, Sarah.
06h15 J’ai fait mes exercices des hanches, et je me suis habillé.
06h30 Je suis descendu et je suis sorti pour faire une petite promenade le long de la petite allée près de notre maison. J’ai ramassé le détritus et l’ai jeté à la poubelle. J’ai sorti la voiture et l’a garée devant la maison.
07h00 J’ai pris le petit déjeuner: une pomme, du porridge sucré avec de la mélasse raffinée, et une tasse de thé. J’ai pris mes médicaments.
07h30 J’ai donné à manger à Polly, notre petite chatte, et je l’ai laissée sortir dans le jardin de derrière. Je me suis déshabillé et je me suis lavé et rhabillé.
07h45 J’ai servi à Lois au lit du thé et une tartine de confiture pour prendre avec ses médicaments. On a parlé une demi-heure.
08h30 Je suis descendu et j’ai commencé à rédiger mon blog dans la salle à manger.
09h00 J’ai fait la vaisselle. Lois s’est levée. J’ai fait du café, Lois a préparé son petit déjeuner et on a parlé pendant qu’elle mangeait. Je suis sorti au jardin de derrière. J’ai déchiré un gros carton et j’ai jeté au bac de recyclage.
09h45 Lois est partie à l’église. J’ai mis à jour mon blog.
11h00 J’ai fait 9 km sur mon vélo d’appartement, et après ça j’ai fait un peu de musculation.
12h00 J’ai préparé un pot de thé, et alors que le thé infusait, j’ai préparé le déjeuner: sandwichs de pepperoni et concombre, et tomates cerises. J’ai mis les sandwichs et les tomates dans deux petites barquettes, et je les ai rangées dans le frigo.
12h30 j’ai fait le lit et j’ai allumé la couverture chauffante, parce que j’ai l’habitude de faire un petit somme après le déjeuner.
12h45 J’ai sorti les factures impayées de ma mère (qui est morte il y a deux semaines), parce que demain je dois ouvrir un compte bancaire dans mon rôle d’exécuteur testamentaire.
13h00 Lois est rentrée. J’ai chauffé de la soupe au céleri et aux épices pour prendre avec les sandwichs, et nous avons déjeuné à deux.
13h30 Lois a fait la vaisselle et s’est assise devant l’ordinateur pour lire ses mails. Moi, j’ai essuyé la vaisselle et puis je suis monté à l’étage, et je me suis couché sur le lit pour faire un petit somme.
14h30 Je me suis levé
15h00 Nous avons fait une petite promenade autour du village.
15h30 Nous sommes rentrés et avons pris du thé à deux dans la salle-à-manger.
16h00 J’ai repris ma lecture de la nouvelle “Clic-clac“ dans le livre d’Anna Gavalda intitulé “Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part“. C’est le livre que je lis en ce moment pour le club de lecture dont je suis membre.
17h00 j’ai fini de lire cette nouvelle.
17h30 Nous avons dîné à deux devant la télé dans le salon: agneau rôti avec pommes de terre et chou frisé. Nous avons vu une émission de Time Team.
18h30 J’ai fait la vaisselle et j’ai fait du café.
19h00 On a vu une vidéo d’une émission sur le peuple Amish de Pennsylvania, qu’on a enregistré il y a quelque jours.
20h00 On a ensuite vu une émission de Niall Ferguson sur la différence entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, en ce qui concerne la développement historique, en particulier la propriété foncière et les conséquences par rapport à la prosperité.
21h00 J’ai préparé le petit déjeuner pour demain matin. J’ai envoyé au lit notre chatte, Polly, dans la buanderie. J’ai stationné la voiture devant le garage. Je me suis couché.

dimanche 27 février 2011

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part (Anna Gavalda)

V Permission

Cette histoire traite d’un jeune militaire, qui part en permission pour le weekend de son anniversaire, à l’invitation de sa mère. Il fait le voyage par le train.

Dès le début de l’histoire le lecteur prend conscience que le jeune homme a un frère ainé, et il se compare sans arrêt à ce frère, qui s’appelle Marc. Le jeune homme n’est qu’un soldat de deuxième pompe, mais son frère ainé est officier. Dans le train le jeune homme mange un sandwich minable, et il voit deux filles mignonnes, avec lesquelles il est trop timide de parler. Il réfléchit que son frère ainé se plaindrait du sandwich et draguerait les femmes.

Le jeune homme préfère travailler dans le manuel. Il préfère que “ce soit les mains qui réfléchissent“. Mais le lecteur prend conscience que le jeune homme ne s’entends pas très bien avec ses camarades dans l’armée, qui selon lui “n’ont rien“, c’est-à-dire ils manquent totalement de profondeur. Ils sont “comme des fantômes“.

Il arrive à sa ville et descend du train. Ici le lecteur lit la phrase qui constitue le titre de ce livre, “Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part“, qui souligne la solitude du jeune homme.

Naturellement, personne ne l’attend. Finalement il arrive chez lui et le portail de la maison est fermé et la maison est dans l’obscurité. Il dit que “c’est le comble“, et qu’il a comme une envie de chialer là. Mais il reprend courage quand ses chiens le saluent, et quand il entre dans la maison, il trouve une fête de surprise organisée par sa mère, sa famille, surtout son frère, et tous ses amis sont là.

Le jeune soldat s’amuse très bien pendant la fête, mais là aussi il parait que son frère prouve encore une fois sa supériorité en étant accompagné de la jeune femme, que son frère cadet a toujours convoitée, Marie.

Pendant la fête, on prend conscience d’autres exemples de la supériorité de Marc. À l’école de voile, Marc apprend facilement, et toutes les filles l’adorent, tandis que son frère cadet a mal de mer. À propos, la belle Marie aussi a participé à ce stage de voile.

À la fin de la soirée, au sou-sol, les deux frères jouent au baby-foot pour la fille, mais Marc gagne. Les filles se couchent au premier étage, et les garçons au second.

Le jeune soldat se couche sur le canapé dans le salon, “pour qu’on ne vienne plus le déranger“. Mais il ne peut pas s’endormir. Il commence à entendre du bruit dans la pièce, et allume la lumière. Il voit Marie, nue, au milieu de la pièce en train de s’emballer de papier cadeau.

La fin ironique de l’histoire: Marie est en train de s’attacher de la ficelle rouge autour de la taille et le jeune soldat lui dit de ne pas s’emballer. Il se rend compte que cette phrase a une autre signification que la physique: c’est-â-dire, ne va pas trop vite, je ne suis qu’un soldat de deuxiéme pompe, j’ai toujours mal de mer, je suis minable etc etc...

samedi 26 février 2011

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part (Anna Gavalda)

V Ambre

Cette histoire s’agit d’un homme, un musicien à succès, qui a bien conscience qu’il a trente-huit ans. Il semble qu’il a oublié une bonne partie de sa vie précédente, surtout les filles qu’il a connu. En plus il ignore tout des certains grands évènements qui se sont déroulés récemment dans le monde – par exemple il n’a pas entendu parler de la guerre du Golfe. Il semble qu’à l’époque il était un drogué.

En 1991, l’homme s’activait dans un studio d’enregistrement. Un collègue Fred fait en sorte qu’une fille photographe le suive pendant une tournée. Le musicien accepte à contrecoup, mais pour quelconque raison il s’intéresse à la fille dès qu’il la voit, et exceptionnellement, c’est une expérience dans sa vie récente, qu’il n’a pas oubliée. Ses petit seins lui plaisent, et sa façon de le vouvoyer. Elle s’appelle Ambre.

Ambre accompagne le musicien sur la tournée. Ils voyagent en voiture luxueuse. Ambre vit avec les choristes, et le musicien prend un peu ses distances, parce qu’il n’aime pas mélanger le sexe et le boulot.

À la fin de la tournée, pendant le dîner des adieux, il commence à la baratiner, mais il se rend compte qu’il a trop bu pour la baiser convenablement, et il abandonne l’idée.

Quelque mois plus tard, il retrouve Ambre dans son petit appartement avec des choristes. Ils boivent beaucoup de tequila. Une fois claquemurés dans la cuisine derrière une porte fermée à clé, elle lui montre les photos qu’elle a prises. Surprise, dans les photos on voit seulement les mains du musicien. Ambre dit que c’est la seule chose qui n’est pas déglingué chez le musicien. Le musicien lui demande si son cœur aussi est déglingué, qui semble être le début de leur petite aventure.

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part (Anna Gavalda)

IV The Opel Touch

Cette histoire traite d’une jeune femme qui habite Melun et des frustrations de sa vie. Le lecteur voit encore une fois le style ironique de l’auteur.

Chaque jour elle va à la fac, à midi elle mange chez elle et puis retourne à la fac pour l’après-midi. Elle fait des études du droit, mais entièrement sans enthousiasme. Elle dit qu’il faut aller à la fac pendant 10 ans pour faire un métier dont on n’a pas envie.

Et la vie quotidienne de cette jeune femme est très fatiguante aussi, et la routine de son existence et la manque de charme de la ville de Melun la dépriment de temps en temps.

C’est le printemps, mais ça semble augmenter son mécontentement. C’est la saison des amours, elle voit partout les couples amoureux, mais de sa part elle manque d’amour dans sa vie.

À ce point le lecteur prend conscience de l’autre partie de la vie de cette jeune femme, c’est son petit boulot chez “Pramod“, un magasin de vêtements prêt-à-porter pas trop chers, de qualité médiocre. Là aussi la femme ne montre pas d’enthousiasme pour cette partie de sa vie. C’est seulement pour l’argent qu’elle travaille dans le magasin, pour pouvoir acheter ses cigarettes, ses vêtements, son parfum, et bref pour pouvoir s’amuser les soirs, aller au cinéma etc.

Elle n’aime pas son boulot, mais cet argent la protège des ennuis de la vie, par exemple le parfum bon marché, le Vidéo Club de Melun, et la bibliothèque.

Mais pour garder son boulot elle doit être patiente, quand la gérante du magasin, sa patronne lui parle. Sa patronne est une femme “vulgaire“ qui ne sait pas écrire correctement le français. Par conséquent, la jeune femme doit “gérer sa gérante“. Cela dit, la jeune femme sait bien choisir des vêtements pour ses clients, parce que « je les regarde… j’aime regarder les gens, surtout les femmes ». Mais elle manque quand-même d’amour dans sa vie.

Dans la dernière partie de cet aperçu de la vie de cette jeune femme, on la voit essayer de s’amuser le samedi soir, avec ses copines dans le bar Le Milton.

Elle croise là une « minette » avec qui elle était en terminale, et qui a passé du temps en Californie, mais sa réponse à la minette n’est pas enthousiaste, par jalousie peut-être.

Elle croise un jeune homme. Le compte-rendu de leur conversation est très comique, très marrant. Le jeune homme paraît adresser ses remarques aux seins de la jeune femme. Ce jeune homme ne l’intéresse pas évidemment. Là aussi plus de mécontentement et frustration pour la jeune femme.

Elle sort du bar. Elle dit qu’elle voudrait être « n’importe où mais pas ici ». Finalement elle téléphone à sa sœur, qui vient la chercher. Elles aperçoivent un ancien prétendant de la sœur qui a une Opel. « Elles se marrent comme des baleines » au détriment du jeune homme et son style de vie.

Les deux femmes retournent à l’appartement de la sœur. Le lecteur prend conscience que sa sœur est mariée avec des enfants. Son mari et ses enfants dorment. Les deux femmes bavardent ensemble, et la jeune étudiante exprime ses frustrations et son manque d’amour. « Mon cœur est comme un grand sac vide ».

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part (Anna Gavalda)

III Cet homme et cette femme

This is a short story taken from a book by Anna Gavalda, called Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ISBN 2-84263-025-4

Cet Homme et Cette Femme

Cet homme et cette femme sont dans une voiture étrangère. Cette voiture a coûté trois cent vingt mille francs et, bizarrement, c’est surtout le prix de la vignette qui a fait hésiter l’homme chez le concessionnaire.

Le gicleur droit fonctionne mal. Cela l’agace énormément.

Lundi, il demandera à sa secrétaire d’appeler Salomon. Il pense un instant aux seins de sa secrétaire, très petits. Il n’a jamais couché avec ses secrétaires. C’est vulgaire et ça peut faire perdre beaucoup d’argent à nos jours De toute façon, il ne trompe plus sa femme depuis qu’ils se sont amusés un jour, avec Antoine Say, à calculer leurs pensions alimentaires respectives pendant une partie de golf.

Cette homme et cette femme : anonyme, soulignant la grisaille de leurs vies, le manque d’amour, de passion et de vraies sentiments. Le prix de la vignette – c’est une facette de la personnalité de l’homme qu’il se fâche pour des petites raisons, pour des bricoles.

De la même façon le gicleur droit qui fonctionne mal, c’est une petite chose, mais cela l’agace énormément. On apprend que l’homme est une personne de quelque importance : il a une secrétaire, qui peut appeler pour lui Salomon, le concessionaire, l’homme ne doit pas lui-même l’appeler. On apprend que l’homme regarde sa secrétaire d’une façon sexuelle : il a remarqué ses petits seins – il n’a pas quand-même couché avec elle. L’auteur utilise le mot « vulgaire » entre guillemets – l’homme trouve ça vulgaire de coucher avec sa secrétaire, autrement dit il a des prétensions sociales. Le lecteur se rend compte que l’homme ne manque pas d’argent. Une voiture très chère, et il pense qu’il perdrait une grande somme d’argent en case de divorce.

Ils roulent vers leur maison de campagne. Un très joli corps de ferme situé près d’Angers. Des proportions superbes.

Ils l’ont achetée une bouchée de pain. Par contre les travaux . . .

Boiseries dans toutes les pièces, une cheminée démontée puis remontée pierre par pierre pour laquelle ils avaient eu le coup de foudre chez un antiquaire anglais. Aux fenêtres, des tissus lourds retenus par des embrasses. Une cuisine très moderne, des torchons damassés et des plans de travail en marbre gris. Autant de salles de bains que de chambres, peu de meubles mais tous d’époque. Aux murs, des cadres trop dorés et trop larges pour des gravures du XIXe, de chasse essentiellement.

Tout cela fait un peu nouveau riche mais, heureusement, ils ne s’en rendent pas compte.

La description de la maison de campagne : « un très joli corps de ferme » et tout ça, c’est la première expression positive dans cette nouvelle, la première expression d’enthousiasme et « d’amour ». L’auteur utilise l’expression « coup de foudre ». C’est clair que la restauration de la maison c’est un œuvre d’amour pour le couple, pas seulement le mari mais la femme aussi. Ils ont montré de l’enthousiasme et d’organisation, attention aux détails etc. Ils ont été attentifs de créer une maison dans un style approprié par rapport à l’époque où la maison était originalement construite. Mais il y a quand-même une insinuation que leur goût n’est forcément pas le meilleur possible !

L'homme est en tenue de week-end, un pantalon de vieux tweed et un col roulé bleu ciel en cachemire (cadeau de sa femme pour ses cinquante ans). Ses chaussures viennent de chez John Lobb, pour rien au monde il ne changerait de fournisseur. Évidemment ses chaussettes sont en fil d’écosse et lui couvrent tout le mollet. Évidemment.

On apprend ici que l’homme a franchi le cap de la cinquantaine. On apprend aussi que pour cet homme sa tenue vestimentaire est très importante : le style de sa tenue l’obsèdent peut-être.

Il conduit relativement vite. Il est pensif. En arrivant, il ira voir les gardiens pour parler avec eux de la propriété, du ménage, de l’élagage des hêtre, du braconnage . . . Et il déteste ça.

Il déteste sentir qu’on se fout de sa gueule et c’est bien ce qui se passe avec ces deux-là qui se mettent au travail le vendredi matin en traînant les pieds parce que les patrons vont arriver le soir même et qu’il faut bien donner l’impression d’avoir bougé.

Il devrait les foutre à la porte mais, en ce moment, il n’ vraiment pas le temps de s’en occuper.

C’est clair que l’homme déteste les détails de l’entretien de leur maison de campagne et il n’aime pas discuter avec les gardiens.

Il est fatigué. Ses associés l’emmerdent, il ne fait presque plus l’amour à sa femme, son pare-brise est criblé de moustiques et le gicleur droit fonctionne mal.

En somme, l’homme est de très mauvaise humeur en ce moment. Il est fatigué, il déteste ses collègues de travail, il n’aime kpas sa femme. Mais il s’est fait piégé de sa situation, le boulot, et le mariage. La source fondamentale de ses difficultés c’est le besoin de conserver son argent, sa fortune. Et il sent profondément en plus les petites tracasseries, les petits ennuis du voyage : les moustiques sur le pare-brise et le gicleur qui ne fonctionne pas bien. Un voyage d’enfer !

La femme s’appelle Mathilde. Elle est belle mais on voit sur son visage tout le renoncement de sa vie.

Elle a toujours su quand son mari la trompait et elle sait aussi que, s’il ne le fait plus, c’est encore pour une histoire d’argent.

Pour la première fois l’auteur se concentre sur la femme. On voit sur son visage tout le renoncement de sa vie. Elle n’a plus d’illusions sur son mari – elle sait qu’il la trompait par le passé, mais maintenant l’argent est beaucoup plus important que les plaisirs de l’infidelité.

Elle est à la place du mort et elle est toujours très mélancolique pendant ces interminables allers-retours du week-end.

Elle déteste ces interminable allers-retours du weekend ; voyage d’enfer avec son mari. Ils ne discutent pas, il y a seulement le radio. Et c’est très long, ce voyage. La maison de campagne est près d’Angers, mais le couple vit en Bretagne. Ils doivent voyager pendant plusieurs heurs pour arriver à Angers.

Elle pense qu’elle n’a jamais été aimée, elle pense qu’elle n’a pas eu d’enfants, elle pense au petit garçon de la gardienne qui s’appelle Kevin, et qui va avoir trois ans en janvier . . . Kevin, quel prénom horrible. Elle, si elle avait eu un fils, elle l’aurait appelé Pierre, comme son père. Elle se souvient de cette scène épouvantable quand elle avait parlé d’adoption . . . Mais elle pense aussi à ce petit tailleur vert qu’elle a entraperçu l’autre jour dans la vitrine de chez Cerruti.

L’auteur nous donne une idée des sources de la tristesse et la renonciation de la femme : qu’elle n’a jamais été aimée, elle n’a pas d’enfants. Elle pense à Kevin, le petit fils de la gardienne, mais là aussi, il y a une ébauche de snobisme. Elle déteste le nom Kevin. Là aussi, nous voyons une concentration sur le superficiel. A la fin du paragraphe on apprend que pour la femme ainsi que pour son mari, le style vestimentaire, la tenue vestimentaire est très importante – elle pense à un tailleur vert qu’elle a entraperçu dans une vitrine.

Ils écoutent Fip. C’est bien, Fip : de la musique classique que l’on se sait gré de pouvoir apprécier, des musiques du monde entier qui donnent le sentiment d’être ouvert et des flashs d’information très brefs qui laissent à la misère à peine le temps de s’engouffrer dans l’habitacle.

L’auteur suggère que le couple cherche tous les deux éviter les horreurs du voyage et les horreurs de leur relation stérile par écouter ces émissions de Fip : des émissions d’un goût apparemment culturel et intellectuel, mais en fait avec des prétensions très limitées au niveau culturel.

Ils viennent de passer le péage. Ils n’ont pas échangé une seule parole et ils sont encore assez loin.

En somme, le voyage d’enfer !!!!

L’homme : riche, dans un poste executif avec secrétaire, il joue au golf, il n’aime pas ses collègues de travail ; infidèle par le passé, mais maintenant pas, en raison de peur qu’il devrait payer une grande pension alimentaire ; il n’aime pas sa femme, la possibilité d’avoir des enfants (naturel ou par adoption) ne l’intéresse pas du tout ; il a une maison de campagne qu’il a restauré et qui surtout le remplit d’enthousiasme – il a des prétensions culturelles, des prétensions de style culturel et style vestimentaire. Il a l’habitude de se concentrer sur les petites ennuis, les petites tracasseries de sa vie.

La femme : joli, mais sa renonciation a marqué son beau visage. Elle n’a pas d’illusions par rapport à son mari – elle sait qu’il ne l’aime pas, elle sait qu’il la trompait par le passé. Elle a voulu avoir des enfants (soit naturels ou par adoption) mais ça il a refusé tout net. Elle a des prétensions sociales quand même et sa tenue vestimentaire est une facette importante de sa vie.

La maison de campagne

Leur vie de couple : ils restent ensemble pour des raisons financiers, pas pour l’amour. Ils ne parlent pas l’un à l’autre.

vendredi 25 février 2011

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part (Anna Gavalda)

II Interruption involontaire de grossesse (IIG)

Le titre nous dévoile immédiatement le dénouement de cette histoire, c’est un peu dommage. Une femme croit qu’elle est enceinte avec son deuxième enfant, et elle prend un test de grossesse, qui s’avère positif. Elle est calme mais elle est très contente, et elle est de très bonne humeur tout le temps pendant les premières semaines et mois de la grossesse, et elle pense sans arrêt à son nouveau bébé. Son mari aussi est très content de la perspective d’augmenter leur petite famille. La femme n’est pas inquiété, elle est calme, elle a confiance. Elle connait déjà tous les étapes du processus, ce n’est pas son premier enfant. Rien n’indique que tout ne va pas bien.

Le lecteur prend bientôt conscience qu’un autre évènement approche, le mariage de sa cousine, auquel elle va assister avec son fils, qui sera garçon d’honneur. Elle prend plaisir à choisir une robe pour le mariage.

La grossesse continue. L’été vient, et la chaleur, son ventre est devenu gros, mais elle reste de bonne humeur. Son mari bricole pour retaper et aménager une petite pièce pour le nouvel enfant.

Le « rebondissement » tragique dans cette histoire, au début si heureuse, vient avec la visite du seizième mois chez le gynécologue, la visite qui arrive juste avant le mariage de sa cousine. La description de la visite commence dans le même ton qu’on voit dans les paragraphes précédents. La visite, c’est une question de routine. C’est un peu inconvenant juste avant le mariage. A part le titre de l’histoire, rien n’indique au lecteur la tragédie qui va se dérouler, quand le gynéco trouve que le bébé n’est plus en vie.

La réaction de la mère est calme, elle refoule sa tristesse et le gynéco fait l’éloge de son sang-froid. Mais l’auteur ne nous laisse aucun doute quant à la tragédie que la femme devra subir pour donner naissance à son bébé mort après le mariage de sa cousine. La tragédie est soulignée par le geste d’une invitée au mariage qui pose ses mains sur la ventre de la mère parce qu’elle croit que ça porte du bonheur. Quelle ironie ! Mais la mère maintient son sang-froid et arrive à sourire à la femme.

L’histoire célèbre le courage de cette femme qui doit subir cette épouvantable tragédie. Elle est déterminée de ne pas gâcher le mariage de sa cousine, et elle ne perd pas sa dignité et sa contenance.

jeudi 24 février 2011

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part (Anna Gavalda)

I Petites pratiques germanopratines

Le titre: un peu ironique, comme le texte lui-même. J'aime bien le ton ironique de cette histoire!

Résumé : Une jeune femme qui travaille dans l’édition et qui a une bonne opinion d’elle-même (elle se dit mignonne, élégante, avec des goûts littéraires) croise un homme élégant sur le boulevard Saint-Germain. Cet évènement la fait penser à un poème de Baudelaire, “La Passante“, qui traite d’un rencontre entre le poète et une femme passant dans la rue, une femme qu’il aurait voulu aimer. L’insinuation est que le poète ne la revoit jamais, et donc c’est très romantique, un instant d’amour qui ne devient rien, mais que le poète n’oublie jamais.

Mais dans le cas de la jeune femme sur le boulevard Saint-Germain, l’homme la poursuit et lui demande si elle veut le retrouver le soir au même endroit. Elle accepte à contrecœur. Pour elle, la réalité est moins romantique que le poème de Baudelaire. L’homme la poursuit, sa voix est ordinaire. À la fin de cette rencontre, l’homme est très content de lui, mais la femme est un peu troublée. L’après-midi dans son bureau elle devient de plus en plus nerveuse.

Le soir, avant de retrouver le jeune homme, elle passe quelques instants dans un bar ordinaire fréquenté par des gens communs. Elle décrit l’ambiance est les clients avec un peu de snobisme. Mais c’est bien écrit. Sa description évoque très vivement le bar et les clients.

Le couple entre dans un petit bistro, que le jeune homme aime et fréquente. La femme critique silencieusement la tenue de l’homme. Elle prend conscience que l’homme la trouve attirante, et qu’il s’intéresse à ce qu’elle porte sur les jambes : des bas ou un collant.

Après le plat principal, le côté romantique du rendez-vous est un peu abîmé par le portable de l’homme. Il est évident que la femme, ainsi que les autres clients, détestent les portables.

Mais après le dessert l’ambiance romantique retourne. Tout semble aller bien jusqu’à ce qu’ils reprennent leurs manteaux pour partir. L’homme ne peut pas résister à sortir son portable et examiner ses messages. La femme se met en colère : il s’intéresse plus à son portable et ses messages qu’à elle et à son beau corps, ses épaules tellement « rondes et tièdes ».

Elle décide de rentrer seule, mais elle est fière qu’elle garde sa dignité. Elle lui demande de la raccompagner aux taxis. L’homme ne réalise pas qu’il a déjà perdu l'occasion d'avoir une aventure romantique avec elle, et il lui donne son numéro de téléphone.

Elle finit la soirée en exprimant sa haine de Baudelaire et les portables. Pour elle la côté romantique de cette expérience, tellement prometteuse, a entièrement disparu.

mardi 18 janvier 2011

La légende de Saint-Julien l’hospitalier ; quelques commentaires générales

Ce conte m’a plu mais pour moi il y a beaucoup d’éléments troublants dans l’histoire.

Surtout il y a ce côté sensation dans les œuvres de F. Dans ce conte, il y a surtout la recherche du sensationnel dans la violence extrème, l’érotisme de la violence sadique, l’ectasie de la violence sadique.

Pour l’écrivain sensation, l’essence ou au moins un élément très important c’est souiller ou salir la pureté de quelque chose. Dans ce conte il y a un décor de pureté, de blancheur, de silence, de sainteté, d’un paradis idyllique, même le monde des animaux sauvages est décrit d’une façon idyllique ou féerique. Ce monde pur, religieux, tranquille, idyllique est souillé ou sali par la violence de Julien. La blancheur de ce monde est souillée ou sali par le carnage, des litres de sang. Le silence du château, l’atmosphère et le style ecclésiastique des bâtiments, le manque de dialogue, le silence de ses parents, la blancheur de ses parents, la blancheur de la petite souris, la mort de la souris dans l’église, la tranquillité du palais où Julien s’installe avec sa femme, l’image idyllique de la famille du cerf et les autres créatures que tue Julien.

L’escalade ou l’intensification de la violence – sa première victime est une souris, sa dernière un énorme cerf.

L’ectasie de Julien quand il tue un animal ou un oiseau ressemble à l’ectasie amoureuse. Même comme petit enfant, il pousse des cris en écoutant les histoires de blessures prodigieuses. Un autre exemple vient après la mort du pigeon.

Le carnage et les massacres me rappellent les jeux vidéos violents dans lesquelles des personnes ou des animaux apparaissent soudain et le joueur doit les tuer immédiatement si possible, ou les films violents, par exemple, des années soixante-dix.

Autres éléments érotique : l’étreinte du lépreux et Julien – « bouche contre bouche » - trop de détail ! La description du carnage et la réaction presque érotique de Julien.

La blancheur me rappelle sa mère (très blanche !), la souris, les draps où dormaient ses parents, la barbe blanche de son père, les cheveux blancs de Julien etc.

Le manque de dialogue est rompu par les prédictions, ce qui leur donne beaucoup d’importance. Toutes les prédictions sont données par des personnages insolites, qui augmente l’importance de leurs mots. Les contradictions des prédictions – le lecteur arrive à connaître le déroulement général de l’histoire, mais pas les détails exacts des évènements.

mardi 4 janvier 2011

La légende de Saint-Julien l’hospitalier (3)

La légende de Saint-Julien l’hospitalier

Le troisième chapitre

La vie de Julien comme mendiant : Dans ce passage l’écrivain souligne l’isolation de Julien, qui mendie sa vie par le monde. Les gens l’évitent, même les animaux l’évitent. Il ne peut pas oublier son crime - la rosée lui rappellent les gouttes de sang, et le soleil, tous les soirs, étalent du sang dans les nuages. Et toutes les nuits il rêve encore son crime, le massacre de ses parents. Il se déteste.

Julien veut mourir : Il ne peut pas oublier son crime, et il devient désespéré. Il n’a plus peur de mourir, et il entreprend quelques actes très courageux pour sauver des personnes en danger, avec succès. Mais pour lui sa vie est devenue intolérable, et il se décide de mourir. Sur le point de se noyer dans une fontaine, il a une vision d’un vieillard, qui lui rappelle son père et pour quelconque raison il cesse d’essayer de se tuer.

La décision de Julien d’employer son existence au service des autres : après beaucoup de vagabondages il arrive à un fleuve où il voit l’occasion d’aider des gens de traverser. Avec beaucoup de difficulté il réussit à établir une chaussée sur la berge et il répare un bateau pour transporter des gens d’un bord à l’autre. Il bâtit aussi une petite cahute pour lui-même, qu’il habite. Il sacrifice désormais tout pour aider des autres. Il ne demande pas d’argent pour transporter des voyageurs. Il souffre même des insultes à l’occasion. Sa vie est très simple, avec peu de mobiliers. L’écrivain souligne l’isolation et la rigueur de sa vie, particulièrement en hiver. Pour se réconforter il pense parfois à la vie de sa jeunesse, dans le château avec ses parents, mais ça aussi lui rappelle la tragédie de leur mort.

Le salut de Julien : une nuit Julien a une vision d’un lépreux qui l’attend sur l’autre berge du fleuve. Julien réussit de ramener le lépreux à sa cahute malgré un orage terrible. Une fois dans la cahute, le lépreux exprime ses grands besoins - il a faim, il a soif, il a froid, il dit qu’il meurt de froid dans le lit de Julien et demande que Julien l’enlace et se colle contre lui. Et chaque fois Julien lui donne avec générosité illimitée ce dont le lépreux a besoin. La scène de l’étreinte entre les deux hommes est peut-être un peu bizarre, mais la réaction de Julien montre qu’il ne pense pas du tout à l’aspect physique du lépreux. C’est peut-être l’épreuve ultime pour Julien. Il donne tout au lépreux sans hésiter, sans broncher, sans sourciller. La récompense pour Julien c’est que cette étreinte ne s’avère pas horrible mais merveilleuse, joyeuse, et Julien s’envole vers les espaces bleues pour se trouver face à Notre-Seigneur Jésus, et finalement Julien devient saint.